Au secours, j’écris (trop) lentement!
Est-ce que j’ai une chance de vivre de ma plume en publiant moins d’un livre par an?
Aujourd’hui, je t’écris une lettre plus personnelle. Et qui a aussi un côté méta.
Tu vois, à l’origine, j’avais prévu un tout autre sujet pour cette semaine et la prochaine. Un sujet qui nécessitait que je termine mon manuscrit en cours… à peu près maintenant. Avant la fin du mois. Or, une fois de plus, je n’en ai pas été capable.
Et on ne parle pas juste d’un retard — l’avantage, quand tu es autoédité·e, c’est que tout est assez flexible et que tu peux facilement décaler des dates. Non, là, je parle d’un manuscrit que j’écrivais qui n’est pas bon, et qui va devoir être entièrement repris.
(Finalement, l’AE, ce n’est pas si différent de soumettre en ME à cet égard. On se prend aussi des refus, mais de soi-même. Moi non plus, je n’ai pas d’argent à mettre dans un roman en lequel je ne crois pas, qui ne me semble pas assez bon. Même si c’est moi qui l’ai écrit.)
Donc, je me suis retrouvée d’un coup avec deux problèmes sur les bras : trouver un nouveau sujet, et affronter le fait que je venais de mettre quatre mois de travail à la poubelle. Que je n’allais pas réussir à publier de nouveau avant l’anniversaire de ma dernière parution. Que j’étais de retour à la case départ, au même point qu’en janvier.
Alors, pourquoi ne pas utiliser le second problème pour régler le premier? Dans ce billet, on va déconstruire toutes les peurs liées au fait de ne pas écrire assez vite.
Même quand on suit la stratégie de la tortue 🐢… Parce que la stratégie en question n’a, contrairement à ce que son nom pourrait suggérer, rien à voir avec le fait d’écrire lentement (même si ça n’a évidemment rien à voir non plus avec le fait d’écrire vite).
La métaphore de la tortue, c’est parce qu’on construit son succès lentement. Pas dès le lancement de notre premier roman. Mais sur la durée et pour le long terme, une sortie à la fois. Ça ne dit rien de la fréquence desdites parutions… Et ça n’empêche donc pas les personnes comme moi de désirer que celles-ci se succèdent le plus vite possible.